Au délà du comique, les écrivains ont essayé de
* Critiquer et tourner en dérision tous les vices et défauts de la société bourgeoise ou aristocratique. La comédie de moeurs a abordé des sujets graves. Le dramaturge ridiculise les manières de vivre, de penser, de parler en vogue à son époque. Il s'attaque aux préjugés de sa société, à leur mode de vie...
Exp: Dans Tartuffe, Molière a mis à nu l'hypocrisie religieuse de Tartuffe qui feint d'être un bon catholique qui va "chaque jour à l'église", qui fait des actes de charité mais derrière ce personnage pieux se cache en fait un homme hyocrite qui utilise la dévotion pour ses propres intérêts. Sa générosité n'est que parole. A l'église, il a cherché à séduire Orgon et attirer son attention en se montrant pieux.
* instruire tout en amusant. La comédie classique a une visée didactique. En rendant son personnage ridicule, en accentuant un défaut, le dramaturge, veut inciter le lecteur à se corriger, à éviter un tel défaut.
Exp : Harpagon, son comportement et sa cupidité suscitent le mépris du lecteur.
* témoigner, esquisser un portrait réaliste d'une classe sociale, d'un personnage type (mode de vie, défauts, préoccupations, soucis) en vue de mettre à nu certains usages, certains comportements, certains défauts.....
Exp: Dans " Les Femmes Savantes ", Molière a mis en scène des femmes Bourgeoises qui s'engouent de littérature, de science et de philosophie. Il nous a témoigné de ce qui se passe dans les salons mondains cependant ce témoignage vise aussi à dénoncer les femmes bourgeoises qui veulent se montrer cultivées.
- Les fables ont une dimension didactique, le fabuliste y livre une leçon de morale. De ce fait, la fable a l'avantage d'amuser le lecteur en mettant en scène des personnages imaginaires (plaisir de lire, d'interpréter l'histoire, de suivre l'intrigue....) et de l'éduquer en lui transmettant un message ( implicite ou explicite) . A ce propos, La Fontaine a écrit :
Les fables ne sont pas ce qu'elles semblent être ;
Le plus simple animal nous y tient lieu de maître.
Une morale nue apporte de l'ennui :
Le conte fait passer le précepte avec lui.
En ces sortes de feinte il faut instruire et plaire,
Et conter pour conter me semble peu d'affaire.
C'est par cette raison qu'égayant leur esprit,
Nombre de gens fameux en ce genre ont écrit.
Tous ont fui l'ornement et le trop d'étendue.
On ne voit point chez eux de parole perdue.
(Début de la fable Le pâtre et le lion, Livre VI).
* Dans "Le Renard et le Bouc", La Fontaine
«Si le ciel t'eût, dit-il, donné par excellence,
Autant de jugement que de barbe au menton,
Tu n'aurais pas, à la légère,
Descendu dans ce puits. Or, adieu, j'en suis hors;
Tâche de t'en tirer et fais tous tes efforts;
Car, pour moi, j'ai certaine affaire
Qui ne me permet pas d'arrêter en chemin.»
En toute chose il faut considérer la fin.
Le Renard et le Bouc
Livre III - Fable 5
Exp : "Le chêne et le roseau", Dans cette fable, le chêne éprouve de la compassion envers le roseau puisque le vent le fait plier ( tandis que le chêne se sent plus fort). La Fontaine y condamne l'orgueil excessif du chêne et son mépris de Roseau (à cause de sa faiblesse). La moralité de cette fable est implicite: A la fin de la fable, le chêne puissant se voit déraciné par le vent ce qui signifie la force n'est pas nécessairement dans la taille d'un être mais plutôt dans son endurance et sa capacite de s'adapter aux situations pénibles qu'il rencontre.
* Charlie Chaplin a fait la satire de la société industrielle qui a force de moderniser le travail a porté atteinte à la vie humaine. L'ouvrier est condamné à exécuter les mêmes actions à un rythme effréné ce qui a provoqué chez lui une dépression nerveuse.